lundi 4 août 2008

Ma part du ghetto


Te souviens tu des instants, adolescents insouciants,

quand notre envie de tout vivre était
plus forte que le temps...?


Te souviens tu des balades, des aventures, des moments,
quand devant le crépuscule
on se rêvait plus grands...?

J'ai beau retourner notre histoire dans tous les sens, je ne vois vraiment pas dans quel virage on est sorties de la route. Peut-être qu'on a simplement pris un raccourci, qui au final n'en est pas un. Est-ce que je t'ai poussée sur le bas-côté, est-ce que tu m'as entrainée sur les chemins de l'école buissonnière? Est-ce par hasard qu'on avance en mode un pas en avant deux en arrière chacune de notre coté... Je commence à me demander si on est pas allées trop loin dans la déprave, à un moment ou l'amnésie était mon amie et que ça me faisait pleurer des larmes aussi crades que mes pieds, sans chaussures ce soir là. Même si maintenant ça nous fait bien rire de repenser a ces aventures, et même que quelque part ça m'a plu le mode no limit, c'est probablement à cause de ces événements que maintenant la vie est fade. Pourtant quand j'arrive à prendre du recul, ça me parait tellement facile de sortir la tête de l'eau, de mon côté autant que du tien. Seulement je crois qu'on attend un élément perturbateur qui ne viendra jamais, le déclic qui fout la trique. Tellement fatiguées par la vie que j'ai l'impression qu'on se lèvera le cul seulement quand on sera sures de réussir. Mais où est le chalenge alors? Et le mérite? Quelle satisfaction va t-on tirer de ce qui est gagné d'avance? Perso, je me sent bien dans ma merde. Même si je sais que je serais mieux ailleurs, la peur de se casser la gueule est plus imposante que l'envie de réussir. Je ne sais pas par où commencer pour avancer. Mais la donne a changé. Je m'en foutais d'être ghetto blasée tant que c'était pas contagieux. Je finis par me demander si au final la théorie des dominos marche vraiment à l'envers. Alors je m'escuse de ne pas pouvoir prendre ta main et t'emmener loin. Peut-être demain...

la zik le smurf. la sape les clubs. les filles les pleurs.
je me rappelle des dimanches matins et des silences immenses... des histoires chuchotées le soir dans des parcs dans des squares sur des lacs dans des bars dans des barques dans des boîtes. Les regards encrés dans ma mémoire.
les déboires, les larmes.
On se resserre on se rapproche on se rassure on se raccroche...

La pizza chaude, on a les meilleurs ingrédients mais le four déconne.



sugar + TTC - Antenne 2
pix: déprave night

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